Le bilan de ces deux mois de rentrée (septembre-octobre) présente une arrière-saison moins touristique qu'espérée.
Plusieurs décisions gouvernementales sur cette période ont probablement minoré le visitorat national qui avait joué le rôle d'amortisseur cet été :
- la mise en place en septembre d'un nouveau protocole sanitaire en entreprise,
- le couvre-feu en Île-de-France et dans les 8 plus grandes métropoles à la mi-octobre,
- puis son élargissement à 38 départements une semaine plus tard.
Il est à noter que l’année 2019 avait été une année record, et que les comparaisons restent relatives.
Le secteur hôtelier a vu ses performances durement impactées par l’annulation de nombreux évènements professionnels majeurs, du fait de la crise sanitaire.
Pourtant, si on ne note pas de reprise forte d’activité, le Parc hôtelier du Grand Lyon a fait preuve d’une forte résilience en stabilisant son TO global à 37,9%, quand d’autres métropoles équivalentes, comme Marseille, Bordeaux ou Lille, enregistraient des baisses plus importantes de leurs performances hôtelières.
Comme pour les premiers mois de cette année, les attentes clientèles ont privilégié l’aspect fonctionnel du logement aux services, avec des catégories économique et super économique qui ont présenté de meilleures performances.
La baisse sur le segment haut de gamme s'explique également par la baisse des arrivées étrangères à l'aéroport.
Les arrivées aéroport sont restées sur la même tendance baissière que cet été (-70% en septembre, -74% en octobre).
La baisse sur la part des arrivées étrangères a, quant à elle, été un peu plus marquée (-26 points en septembre, -24 points en octobre).
Elles sont ainsi passées de près de 70% des arrivées totales sur ces deux mois de 2019, à moins de 50% cette année.
Les musées ont enregistré une baisse plus marquée que cet été (-44% en septembre, -52% en octobre).
Les journées européennes du patrimoine ont néanmoins eu un impact positif sur les entrées de septembre.
La baisse est plus marquée pour les attractions (-67% en septembre, -50% en octobre).
On note que les activités les plus orientées "touristiques" ont été les plus impactées.
Le visitorat à l'Office de tourisme a enregistré une forte baisse (-58% en septembre, -78% en octobre).
Elle s'explique en grande partie par la chute de la part de visiteurs étrangers (-56 points en septembre, -43 points en octobre).
La part de visiteurs étrangers étant en moyenne sur l'année de 50%, l'absence de ces derniers a automatiquement impacté le visitorat total.
Observation mensuelle de l’activité touristique de la destination à N -1 sur la base de la collecte des données des partenaires City Trends à M -2. (Méthodologie disponible en bas de page).